Zazie débarque à Paris pour la première fois chez Tonton Gabriel. Le Panthéon, Les Invalides et le tombeau du véritable Napoléon, elle n'en à que faire ! Mais kess-qui l'intéresse alors, Zazie ? Le métro ! Et quand elle apprend que les employés sont en grève, elle leur envoie une volée d'injures. Ne contrariez pas Zazie !
(4e de couverture)
Mon avis :
Ce roman fait partie des classiques que j'avais vus passer sans jamais les avoir lus. C'est chose faite mais j'avoue n'avoir pas du tout accroché à l'écriture de l'auteur, même si j'ai apprécié l'ambiance, à savoir le Paris des années 1950.
Raymond Queneau s'amuse à retranscrire le parler oralisé de l'époque, mélange de langage familier ("Vlà ltrain qu'entre en gare") et d'argot (j'ai appris que "pébroque" voulait dire parapluie). Le rendu n'est pas toujours simple à comprendre. Il y a aussi des mots anglais francisés ("claque son" pour klaxon) et surtout beaucoup de vulgarités ("toujours la sessualité"). Je suis d'ailleurs surprise que ce texte ait été publié dans la collection Folio junior (en texte intégral)... Par ailleurs j'ai trouvé l'insolente petite Zazie particulièrement agaçante: elle n'a aucune éducation, balance des grossièretés à tout va et provoque les adultes avec ses questions mal élevées.
J'ai aimé la galerie de personnages rencontrés par la fillette durant ses deux jours à Paris: tonton Gabriel qui est "danseuse de charme" le soir "dans une boîte de tantes", le "satyre" (qui n'en est pas un), le cordonnier dépanneur de lacets, le "flicmane" qui tombe amoureux de la veuve Mouaque, le chauffeur de taxi... sans oublier Laverdure le perroquet qui répète inlassablement: "Tu causes, tu causes, c'est tout ce que tu sais faire". Il y a un côté vaudeville aux dialogues un peu décousus, parfois drôles, qui se déroulent essentiellement au bistrot. Mais cela finit par être lassant, d'autant qu'il ne se passe pas grand chose.
Lecture mitigée, pour moi, donc, mais je suis contente d'avoir découvert ce célèbre auteur!
Patricia Deschamps, juin 2023