1958, Hiroshima. A cette époque au Japon, il est difficile pour une jeune femme d'élever seule ses deux fils. Acculée, Hikedo décide un jour de confier son plus jeune garçon, Akihiro, à sa mère qui vit à la campagne. Arrivé chez sa grand-mère, une vie complètement nouvelle va commencer pour Akihiro. Pas facile de quitter la ville pour la campagne quand on n'y est pas préparé ! Mais le petit garçon va vite s'habituer à sa nouvelle vie au grand air. Suivant l'exemple de sa super mamie débrouillarde, il apprend à s'adapter à toutes les situations.
(4e de couverture)
Mon avis :
Un manga attendrissant et plein de leçons de vie.
J'ai choisi cette série pour le thème de la relation grand-parent/enfant que je trouve toujours constructive, dans la réalité comme dans la fiction. Le petit Akihiro est littéralement jeté dans les bras de sa grand-mère ("Il y a parfois des coups de pouce qui vous changent la vie") et son désarroi est touchant (même s'il a, je trouve, une sale tête tout au long du manga). Si la séparation d'avec sa maman et son grand frère est douloureuse, le quotidien avec sa grand-mère va néanmoins l'armer pour la suite.
Madame Tokunaga vit en effet dans une grande pauvreté. Mais loin de l'accabler, sa situation précaire la pousse à redoubler d'ingéniosité afin de se nourrir et de subvenir à ses modestes besoins. Avec elle, le petit garçon apprend à pêcher son dîner, à troquer un repas contre un service, à peser la valeur du moindre yen, à récupérer les objets et leur trouver différentes fonctions ainsi qu'à pratiquer l'entraide. On le voit devenir altruiste, généreux, bienveillant. Et surtout, il apprend à relativiser et à rester toujours positif ("Tu sais, mon garçon, les hommes sont heureux ou pauvres suivant leur façon de penser et l'état de leur cœur"), ce qui le fait gagner en maturité.
Avec sa "sacrée mamie", la vie est dure et douce à la fois!
Patricia Deschamps, janvier 2024