Danaël, dix-sept ans, cheveux longs, peau ravagée, jean large, pompes défoncées, se morfond dans sa cambrousse brumeuse, où c’est l’hiver dix mois sur douze et où les silos à grains ont des airs de fusées. Sa rencontre avec Florine, gothique, insaisissable, le bouleverse. D’abord vue de loin et puis un rapprochement décisif le jour d’une colle. Échange d’écouteurs. Une chanson de Nirvana. Connexion. Illumination. C’est l’histoire d’un aveuglement et d’une désillusion. Danaël se fait des films dans sa tête et vrille quand il comprend que ses sentiments sont à sens unique.
(Texte : service de presse)
Mon avis :
Bien que ce texte soit court, je l'ai trouvé difficile à suivre. C'est un monologue sans structure qui part un peu dans tous les sens. Danaël livre le flot de ses pensées comme elles viennent ("Je te raconte dans le désordre"), c'est un mélange de sensations (physiques) et de ressenti (émotionnel). Parfois c'est juste un enchaînement de phrases nominales. D'autres fois, des expressions un peu obscures. Le vocabulaire qu'il emploie est familier voire vulgaire.
La quatrième de couverture annonce "un crush à sens unique", pourtant Danaël et Florine sortent ensemble, vivent leur première relation sexuelle. On comprend peu à peu que la jeune fille n'assume pas leur relation ("C'est injuste que tu t'en foutes") parce que Danaël est un garçon peu populaire, à cause de son physique ingrat et de sa tendance à s'isoler (du moins je crois). Je l'ai trouvé touchant lorsqu'il avoue "Je suis amoureux" mais la fin semble confirmer l'avis de Florine: il est tout de même "un peu perché"! Ceci dit, je ne suis pas sûre d'avoir tout compris: Danaël a-t-il vraiment agi comme il le décrit, ou bien n'étaient-ce que des représailles imaginaires?
Bref, ce roman ne m'a pas convaincue.
Patricia Deschamps, septembre 2021