Jules et Léo sont des jumeaux au caractère complètement différents. Si Léo, le plus calme, adore les insectes et rêve de devenir entomologiste, son frère le casse-cou déteste les "bestioles".
Ce jour-là, comme les jumeaux ont perdu leur chien Tipissou, ils s'introduisent furtivement chez leur voisine, Petty Potts, pour tenter de le retrouver.
Surpris, ils découvrent que celle-ci s'est aménagé un laboratoire secret dans son jardin. Par mégarde, Jules et Léo se retrouvent pulvérisés d'un étrange liquide jaune... et les voilà transformés en araignées !
Mon avis :
Deux enfants dans le corps d'une araignée, j'ai trouvé l'idée affreusement originale ! Malheureusement, il ne se passe pas grand chose par la suite.
Même si l'on n'est pas arachnophobe, la scène où les jumeaux constatent leur transformation physique est écœurante. Mandibules, thorax poilu, pédipalpes, yeux multiples, rien n'est épargné au lecteur, d'autant plus que les illustrations sont nombreuses ! J'ai trouvé intéressant que l'auteur décrive l'environnement tel que le perçoivent les arachnides avec leur vision élargie et nyctalope, leurs pattes "à crampons" qui leur permettent de grimper partout, la perception déformée des voix humaines, etc. Le temps de leur transformation, Jules et Léo perçoivent le monde différemment. Ils gardent néanmoins leur personnalité propre, qui est dès le départ bien définie. Même si pour une fois les rôles sont inversés, Jules étant particulièrement mal à l'aise de se retrouver dans le corps de ces bêtes qui le répugnent tant !
Le reste du roman est par contre un peu ennuyeux. La voisine, Petty Potts, est en réalité un "savant fou en jupons" qui a mis au point un sérum capable de faire muter les cellules d'un corps. Elle a commencé par vaporiser des insectes et ses expériences l'entraînent à tester son "switch" sur des bêtes de plus en plus grosses... Cependant, à aucun moment elle ne semble effrayante. Quant à l'aventure des jumeaux, elle les précipitera dans le trou de la baignoire, leur fera croiser des rats intelligents (et sympathiques), puis un crapaud affamé qui les fait sentir bien vulnérables, "tout ça avant l'heure du goûter". Bref rien de palpitant et on reste un peu sur sa faim !
Patricia Deschamps, septembre 2017