Rose, tome 1 : Double vie

Scénario : Emilie ALIBERT et Denis LAPIERE / Dessin : Valérie VERNAY

Tu es toujours vivante... mais on dirait que ton fantôme vit déjà en toi.

Dupuis, 2017, 48 p.
Dupuis, 2017, 48 p.

 

Jeune fille discrète, Rose a un secret : elle a le pouvoir de se dédoubler ! Son esprit peut quitter son corps et pénétrer dans les appartements pour regarder vivre les gens. Ce don, elle ne le comprend pas. Elle l'appelle "sa maladie". Elle n'a jamais réussi à en parler : ni à sa mère, morte après sa naissance, ni à son père, devenu détective privé à la mort de sa femme.

 

Un jour, tout bascule : son père est abattu d'une balle dans la tête ! Rose décide alors de reprendre l'affaire de son père pour découvrir son assassin.

Mon avis :

Voilà une bande dessinée bien tristounette ! Tout d'abord parce qu'il se dégage de Rose un mal-être tangible dû à son incroyable faculté. Lorsqu'elle se dédouble, la jeune femme (alors représentée en couleur tandis que son environnement devient gris) a la possibilité d'espionner les autres, sauf que ce qu'elle entend ne lui fait pas toujours plaisir ! Il y a notamment une scène à la galerie d'art où elle surprend les médisances de ses collègues à son égard... Il faut dire que Rose intrigue par son attitude morose (sans mauvais jeu de mots !), et puis lorsqu'elle se dédouble, son corps abandonné ne réagit plus, ce qui intrigue souvent les gens. Au moment où on la découvre, Rose vient de perdre son père, ce qui contribue à alourdir une ambiance déjà pas très joyeuse.

 

La situation évolue quelque peu lorsque la jeune femme se trouve immergée dans l'univers de son père. Non seulement un mystère entoure la mort de celui-ci, mais Rose va faire une rencontre étonnante dans sa maison ! La voilà engagée dans une série d'énigmes autour d'un tableau, de fantômes et d'une malédiction ancestrale... Une enquête qui devrait également l'éclairer sur ses origines...

Patricia Deschamps, août 2017

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Rose, tome 2 : Double sang

Tristesse et colère, voilà mon seul héritage.

Dupuis, 2017, 48 p.
Dupuis, 2017, 48 p.

 

Son père abattu dans de mystérieuses circonstances. Des fantômes qui hantent l'immeuble paternel. Et une faculté à se dédoubler qu'elle croit être une maladie. Rose, détective malgré elle, va devoir enquêter sur des morts suspectes reliées à un tableau célèbre mais aussi une terrible malédiction vieille de 500 ans.

Et si la clé de ces énigmes se trouvait dans le secret de sa naissance ?

 

(4e de couverture)

Mon avis :

Même si l'ensemble reste graphiquement sombre, j'ai trouvé l'atmosphère moins pesante dans ce tome 2, un peu feutrée même, ce qui va bien avec le métier tout en discrétion et mystère de détective privé. L'album démarre avec plusieurs révélations surprenantes sur l'histoire familiale de Rose. Ensuite l'intrigue devient un peu (trop) complexe, entre le Butral, "ce fameux médicament contre l'obésité" des laboratoires Sanophlex dont "une étude interne prouve l'extrême dangerosité", le pistage de Demarchelieu que son épouse soupçonne d'infidélité, le fantôme de Gilbert Antoine (impossible de me souvenir de ce personnage...) qui "cherche certainement à se venger" et la visite à la grotte de Zugarramurdi où une guide d'abord réticente fait vivre une expérience paranormale à Rose !.. On oscille constamment entre enquête classique et événements surnaturels, ce qui est à la fois original et confus, même si l'on se doute (espère ?) que le troisième et dernier tome apportera les éclaircissements attendus.

Patricia Deschamps, mars 2018

Rose, tome 3 : 1+1=1

Il faut que tu trouves en toi le chemin pour pardonner.

Dupuis, 2019, 48 p.
Dupuis, 2019, 48 p.

 

L'enquête de Rose Klein sur l'assassinat de son père arrive à sa fin. Les morceaux du puzzle se rassemblent pour désigner le coupable et le mobile... Pourtant, il reste de nombreuses interrogations au sujet des trois fantômes – Bob, Achille et Wanda –, des tableaux exposés au musée et des raisons de ce don étrange que Rose avait finalement apprivoisé. Est-elle vraiment qui elle croit être?

(4e de couverture)

Mon avis :

Je reprends cette histoire deux ans après avoir découvert les deux premiers tomes et, même en ayant relu mes chroniques précédentes, j'avoue être un peu perdue! Si l'intrigue part dans plusieurs directions (le médicament contre l'obésité, la malédiction, l'esprit de la jumelle morte), c'est finalement avec l'art que la résolution de l'énigme a essentiellement rapport ("La seule œuvre qui compte désormais, c'est la mienne. Elle sera largement supérieure à celle de mon père"). J'ai trouvé le dessin de qualité très inégale: autant j'apprécie les paysages, autant les autres scènes me donnent une impression de bâclé. Dans cet ultime tome, je retiendrai surtout l'idée de pardon, indispensable pour se sentir apaisé et "se libérer de son histoire".

Patricia Deschamps, janvier 2021

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