Il doit exister quelque part un endroit où je me sente bien.
Kaitlyn a un don particulier : elle exprime l'avenir à travers des dessins. Cependant, les scènes lui viennent à l'esprit de manière imprévue et elle ne les comprend qu'une fois l'événement réalisé... Et surtout, ce pouvoir parapsychologique la tient à l'écart des autres qui la jugent étrange.
Alors quand une certaine Joyce lui propose d'intégrer un institut spécialisé dans l'étude des capacités paranormales, au milieu d'autres adolescents comme elle, Kait accepte aussitôt.
Ils sont cinq nouveaux à s'installer ce jour-là dans l'internat : trois garçons et deux filles. Peu à peu, tous font connaissance et découvrent le don de chacun, notamment à travers des tests qu'ils réalisent après les cours afin d'apprendre à maîtriser leurs capacités hors norme.
Mais l'attitude de Marisol, l'assistante de Joyce, perturbe la sérénité de Kait : "Méfiez-vous, allez-vous en ! Vous ne comprenez rien à ce qui se passe en réalité", ne cesse-t-elle de répéter... A quoi Marisol fait-elle allusion ? Les cinq adolescents sont-ils en danger ? Quel est le véritable but de M. Zetes qui finance cet institut ?
Mon avis :
Une idée de départ séduisante mais traitée de façon un peu mièvre.
Au début tout va bien, on fait connaissance avec l'héroïne, mal dans sa peau à cause de cet incroyable don qu'elle subit. On va la voit s'épanouir au contact de ses semblables, Anna qui dompte les animaux par la pensée, Lewis et sa psychokinésie (il fait bouger les objets), et le séduisant Rob qui soigne en maîtrisant les flux d'énergie. On découvre avec eux l'institut et ses tests parapsychologiques. Et puis surgit Gabriel le ténébreux et l'on tombe dans les clichés.
Gabriel est le bad boy par excellence, taciturne mais charismatique, au passé mystérieux mais chargé (il sort de prison) et doué d'un pouvoir télépathique pouvant aller jusqu'à "prendre le contrôle des esprits faibles" (brrrr !)... Il s'oppose bien sûr à Rob le beau gosse gentil qui fait battre le cœur de Kaitleen, même si en réalité Gab "l'ombrageux" n'est peut-être pas aussi mauvais qu'il paraît... Tout ça est tellement convenu ! D'autre part, le style est parfois lourd : certains monologues intérieurs, trop explicites, sont franchement inutiles. J'ai aussi trouvé les fins de chapitre agaçantes : l'auteur coupe systématiquement en pleine action ou (pseudo) suspense - de peur que le lecteur n'ait envie pas de tourner la page ?!
Malgré tout, ce roman à l'américaine plaît beaucoup à mes collégiennes qui y trouvent, je pense, un mélange de surnaturel, de sentiments et de rebondissements qui les séduit. Personnellement, ce tome 1 ne m'a pas donné envie de lire la suite.
Patricia Deschamps, juin 2016