Ce qui se passe en mer reste en mer.
Lorsque Élise et Victor découvrent le corps de Clarence, noyé près de la coque de leur voilier, Emma comprend que leur croisière a définitivement viré au cauchemar. Avec la disparition de son leader charismatique, ce sont tous les secrets de la bande qui remontent à la surface, les rancœurs et les lâchetés qui régissent toujours un groupe. Et quand une tempête terrifiante s’annonce, les émotions et les angoisses se cristallisent dans une atmosphère implacable...
(4e de couverture)
Mon avis :
Je n'ai rien à reprocher à ce roman et pourtant je n'ai pas réussi à accrocher à l'histoire. Celle-ci est racontée par Emma et alterne entre le présent de la tempête en pleine mer et le récit rétrospectif des histoires d'amour et d'amitié du petit groupe d'ami·es. Avec en arrière-plan cette interrogation: comment Clarence est-il mort (par qui, on en a une petite idée)?
Clarence était le charismatique mais arrogant "capitaine" de ces jeunes Bretons au pied marin qui "naviguent depuis qu'ils savent marcher". L'ambiance sur le voilier est parfaitement rendue, j'avais le mal de mer pour eux! Je n'ai pas toujours adhéré à ces passages-là, que je trouvais vaguement (ah ah) ennuyeux, peut-être parce que j'ai déjà lu ce genre d'histoire. Je ne comprenais pas toujours le vocabulaire spécifique employé, mais peu importe. Cela met le lecteur dans la même situation que Victor l'ignorant, qui a rejoint le groupe tardivement en tant que demi-frère de Clarence.
Victor est celui qui est venu bousculer la suprématie du "chef", et Emma se remémore "tous les détails qui auraient dû me faire comprendre que ces quelques jours en mer ne pouvaient pas se passer sans heurt". La jeune fille raconte également comment elle a progressivement "ouvert les yeux" sur celui que Clarence était vraiment.
La fin est plutôt sympa, la tension atteint son apogée et l'après événements prouve la solidarité du groupe malgré tout ("Ce qui se passe en mer reste en mer").
Patricia Deschamps, février 2023