Il détestait cette maison. Ses bruits bizarres, ses odeurs bizarres, des voisins bizarres. Ses apparitions bizarres derrière les fenêtres.
Il se passe des choses étranges à Monstreville... Dans sa nouvelle maison lugubre, Josh surprend des bruits suspects que lui seul entend, il découvre dans la poubelle de la salle de bains un bandeau indiquant une scène de crime, et sa vieille voisine hystérique lui crie de fuir à peine arrivé. Une nuit, il croit même apercevoir une tête humaine dans l'arbre au fond du jardin…
Et en cours de sciences, alors que Josh étudie une espèce de plante carnivore, la dionée attrape-mouches, il constate que celle de son meilleur ami David a poussé beaucoup plus vite que celle des autres élèves et semble particulièrement vorace. Le professeur accuse David d'avoir triché.
Pour prouver l'innocence de son camarade, Josh décide de mener une expédition avec lui, Sarah et Lily - dont le père a mystérieusement disparu -, à l'endroit d'où proviennent les spécimens de l'expérience…
Mon avis :
Ambiance angoissante à souhait dans ce petit roman d'horreur efficace.
Tout commence avec la nouvelle maison "flippante" de Josh qui "tombe en ruines" et où il se passe d'étranges phénomènes dont l'adolescent n'ose pas parler sous peine d'être pris pour un fou... Le collège n'est pas mieux : à l'origine c'était un hôpital psychiatrique "et encore avant, un asile de fous". Le professeur de science est inquiétant et celle d'histoire, hypnotique avec "sa voix douce et suave" qui obtient tout ce qu'elle veut des élèves... En réalité, c'est tout Monstreville qui est bizarre ! Ne constate-t-on pas régulièrement des disparitions inexpliquées ? Il y a bien eu un naufrage autrefois... et la cargaison du bateau reste un mystère.
Le mystère dans l'immédiat pour Josh et ses amis, c'est cette histoire de dionée géante. La confrontation avec le monstre offre quelques scènes terrifiantes qui devraient plaire aux jeunes amateurs. Par ailleurs l'auteur ne néglige pas ses personnages, puisque chacun a sa personnalité propre ainsi qu'une petite particularité qui le rend identifiable : Josh adore dessiner, sa sœur Margaux est une grande bricoleuse, Lily s'adonne à la photographie, Sarah a l'art de raconter des histoires... plus ou moins vraisemblables ! Cependant plus l'intrigue avance, plus on se dit qu'elles sont tout à fait possibles ! La fin laisse d'ailleurs supposer que d'autres aventures avec d'autres créatures attendent les héros !
Patricia Deschamps, octobre 2017
Margaux ne se considérait pas comme arachnophobe. Une phobie était une peur irrationnelle et elle trouvait parfaitement rationnel d'avoir peur d'un animal muni de crochets, de griffes et d'un venin mortel.
Quand Margaux aperçoit en classe une étrange araignée zébrée de bleu, elle est terrifiée : à Monstreville, des tas d’histoires circulent autour de cette légendaire "veuve noire à dos bleu" qui n'est répertoriée nulle part... D'ailleurs l'adolescente est la seule à l'avoir vue !
Mais quand Margaux se rend à la bibliothèque du collège, le doute n'est plus permis : c'est toute une colonie d'araignées qu'elle y découvre ! Et où est donc passée Mme Lambert la bibliothécaire ? La jeune fille n'est pas revenue de sa surprise qu'une des araignées la mord à la main ! Voilà son bras qui gonfle et s'engourdit... Vite, il faut prévenir tout le monde du danger ! Et surtout trouver un anti-venin...
Mon avis :
Une deuxième aventure encore plus prenante que la première !
Cette fois-ci, c'est Margaux, la sœur de Josh, qui est la narratrice. Celui-ci n'apparaît qu'en fin d'épisode, l'adolescente mène donc l'investigation seule tout au long du roman. Margaux l'inventrice en herbe est un personnage charismatique dont l'ingéniosité fait rire (ses bricolages mènent parfois à la catastrophe !) et fascine tout autant. C'est d'ailleurs grâce à l'une de ses idées astucieuses, basée sur une spécificité de l'araignée ("leurs pattes ne sont pas mues par la force musculaire, mais par un système hydraulique"), que se résoudra cette effroyable situation.
Le point fort de cette série, c'est en effet qu'elle propose une vraie ambiance horrifique. "Il se passe des phénomènes étranges à Monstreville" que les habitants considèrent comme maudite depuis le naufrage de la mystérieuse société Quirin... Parmi les récents événements, un tremblement de terre qui a mis sans dessus dessous le collège, notamment la bibliothèque où se concentre le drame... Sarah, la spécialiste des faits divers bien glauques, ne rate pas une occasion de rappeler telle ou telle rumeur qui hante la ville, contribuant à entretenir l'atmosphère inquiétante qui règne sur l'histoire ! Quant aux incidents rencontrés par Margaux, ils semblent irréels tant ils sont cauchemardesques !
Une collection d'horreur de qualité !
Patricia Deschamps, janvier 2018
On ne peut aller loin en sciences sans transgresser la morale.
Coincé pour les vacances dans un chalet en pleine montagne, David tombe sur un vieux manuscrit poussiéreux.
En l'ouvrant, il découvre cet avertissement : "Ne vous arrêtez surtout pas de lire, ma vie en dépend"... Il s'agit du journal de Luke Francis Greenway, un scientifique qui aurait vécu dans ce chalet il y a plus d'un siècle. Celui-ci affirme avoir percé le secret de l'immortalité...
(4e de couverture)
Mon avis :
Je trouve que "Monstreville" est une série vraiment efficace pour le jeune public ! Si l'intrigue de ce tome 3 est peut-être plus convenue que les précédentes - il y est question de maison hantée et de savant fou - elle enchaîne néanmoins les incidents surnaturels, tous plus angoissants les uns que les autres pour le pauvre héros ! En proie à d'horribles hallucinations (visions ?), David se heurte à l'incrédulité de sa cousine Sarah et de ses parents, ce qui accentue le sentiment d'oppression. Apparitions de fantôme, passage secret condamné, livre maudit, invasion de limaces, inscriptions mystérieuses : l'histoire réunit les incontournables du roman d'horreur fantastique, cependant l'explication finale est plutôt bien trouvée et surtout, l'auteur a l'art de terminer sur une petite touche effrayante dans son "rapport officiel" !
Patricia Deschamps, octobre 2018