Et Dieu saura nous apporter ce dont on a besoin.
Née en 1910, Anjezë Gonxhe Bojaxhiu comprend à seulement douze ans ce qu'elle veut faire de sa vie : aider les pauvres. Elle s'engage donc dans la religion afin d'être envoyée en Inde où la misère est partout. Dans les bidonvilles de Calcutta, elle aide les populations qui n'ont plus rien. Elle crée des lieux pour s'occuper des mourants, des orphelins ou encore des lépreux. Peu à peu, sa congrégation religieuse se répand dans le monde entier pour sauver ceux dans le besoin, menant Mère Teresa jusqu'au prix Nobel de la paix.
(4e de couverture)
Mon avis :
Je me souviens très bien de l'annonce de la mort de Mère Teresa en 1997, cela avait été un véritable bouleversement médiatique. La lecture de ce manga fait comprendre pourquoi.
Tout d'abord, on est admiratif du courage de cette religieuse catholique étrangère dans les bidonvilles de Calcutta. Elle réussira à concilier les religions (non, elle ne cherche pas à convertir les hindous!) car ses actes sont humains avant tout ("Mère Teresa s'occupe des Indiens abandonnés").
Entraînant un vaste mouvement de solidarité avec elle, elle obtient aussi bien des dons de nourriture que des bénévoles prêts à filer un coup de main ("On n'a pas d'argent mais on peut aider avec nos bras"). Elle aura même de très généreux donateurs ("Voici un magnifique immeuble de trois étages"), même si j'ai été choquée par "la limousine que lui avait laissée le pape" (il n'a pas fait vœu de pauvreté, lui). Inversement, j'ai trouvé exagéré son refus des machines à laver "pour comprendre le sentiment de ne rien posséder, comme ceux que nous aidons".
Il est impressionnant de voir tout ce que Mère Teresa a fondé: une maison pour les malades, une pour les orphelins, la maison-mère des missionnaires de la Charité ("Mother house") et même une cité pour les lépreux. Ce cœur pur, entièrement dévouée aux autres, fera bien des émules, à commencer par la jeune Subashini qu'elle a sauvée toute petite et qui s'en souvient encore ("Je veux aider à vos côtés").
Et même si Mère Teresa et les siennes ont souvent eu le sentiment que cela n'était pas encore assez, elles auront au moins apporté un peu de réconfort et d'amour à des personnes qui n'en auraient par ailleurs jamais connu.
Patricia Deschamps, janvier 2025