On les croyait disparus à jamais, chassés de nos contrées par la modernité.
Erreur ! On peut bien avoir construit des villes à la campagne,
les lutins se sont faits urbains !
Et ils n’ont rien perdu de leurs pouvoirs
d’agaceries, tracasseries, et espiègleries…
Quel est donc cet inconnu qui s’en prend aux livreurs de pizzas, leur dérobant leur chargement sans jamais faire main-basse sur l’argent ?
Gustave Flicman, jeune policier de la Grosse Cité, croise un soir le voleur. Si ce n’est pas un lutin, ça y ressemble bien…
Mais voilà le coupable arrêté : c’était un simple SDF. Affaire réglée.
Pas pour Gustave ! Qui ne se doute pas que sa quête du Pizz’ Raptor va le mener jusqu’à l’Université d’Onirie. Là où les Lutins Urbains ont trouvé refuge. Sous la protection du mystérieux Professeur B., Docteur en Lutinologie...
Texte : 4e de couverture
Mon avis :
Attention délire ! Et mieux vaut le savoir avant de commencer cette histoire de fous sous peine de le devenir soi-même ! D'emblée on est mis dans l'ambiance avec des services publics sponsorisés par de grandes marques (le commissariat Adinike, la sirène de pompiers Lady Gaga, Wesh-wesh-Télécoms...), un jeune policier au nom de super héros (Flicman), des jeux de mots à gogo (pas toujours subtiles...) et des interventions de l'auteur à ses lecteurs (Psiiit) !
L'action démarre au quart de tour avec le redoutable Pizz'Raptor... Mais non, ce n'est pas un dinosaure ! C'est un lutin, un lutin urbain - puisque nos campagnes disparaissent... Un lutin urbain amateur de pizzas qui a plus d'un sort dans son sac... Ecrabouillette (enclume qui tombe sur la tête), Stupidator (plus bête que toi on meurt) : mieux vaut éviter de le contrarier !
Les personnages secondaires ne sont en pas en reste : le professeur B., chez qui le Pizz'Raptor a trouvé refuge, est un vieux fou, euh, un éminent docteur en lutinologie qui vit dans un ancien hôtel miteux, euh, la réputée université d'Onirie (comme onirique, hein). Son unique étudiante est une jeune gothique (lol) - sérieusement elle se prénomme Loligoth - qui a conservé son don de "vision imaginaire" après ses 13 ans, alors que la plupart d'entre nous le perdent.
Et c'est là que l'on touche le fonds (pas de mauvais jeu de mots cette fois !!), ou mieux, le coeur de la problématique de ce petit roman : les lutins, mais aussi les fées et les ogres disparaissent parce qu'arrivés à un certain âge, nous n'y croyons plus ! "Y croire, c'est les voir !" affirme le professeur B. (c'est comme dans le film d'animation Les 5 légendes, me fait judicieusement remarquer mon fiston). Alors plus nous serons nombreux à accepter l'existence de toutes ces créatures merveilleuses, plus elles se répandront à nouveau parmi nous... Comment ça, vous ne le sentez pas ?!
Patricia Deschamps, juillet 2014
Retrouve les lutins urbains sur le blog de l'auteur et sur Facebook