Phileas Fogg est un Londonien fortuné mais discret. On ne lui connaît qu’une occupation, le Reform-Club, et qu’un seul vice, le whist ! Ce qui convient parfaitement à Jean Passe-Partout, son nouveau domestique français : enfin un maître sans histoire.
Mais, le jour même où il l’engage, Fogg parie qu’il réalisera le tour du monde en quatre-vingts jours pour prouver la véracité des calculs du Morning Chronicle ! Toute l’Angleterre se passionne pour les exploits de ce gentleman. L’inspecteur Fix aussi, mais pour d’autres raisons : vingt mille livres sterling viennent d’être dérobées à la Bank of England et la description du voleur correspond à celle de Phileas Fogg...
Que ce soit en paquebot, en train, en yacht, en traîneau ou même à dos d’éléphant, notre duo fera tout pour revenir triomphant à Londres !
L'avis de Catherine, prof doc :
Je m'étais déjà confronté à ces pages lorsque j'avais environ 10 ans, sans avoir vraiment « accroché » ni détesté, et je ne me souviens même pas si j'étais allée au bout ou pas. C'était un auteur classique et je l'avais lu, ou tout du moins tenté. Ayant eu récemment le livre entre les mains, l'envie est venue de m'y replonger.
Souvent classé « jeunesse », je m'aperçois qu'il ne s'adresse pas uniquement aux jeunes mais plutôt aux curieux qui aiment à apprendre et repousser leurs horizons. Il faut quelque peu de persévérance pour « entrer » dans ce roman où l'intrigue est assez simpliste. Il y aura bien des péripéties mais aussi bien des moments où il ne se passe pas grand-chose sinon l'attente du voyage au fond d'un compartiment de train, d'une cabine de bateau ou autre. L'auteur en profite alors pour instruire son lecteur avec force considérations touristiques, géographiques, politiques, sociales, historiques, techniques… selon la région du monde traversée alors par ses personnages (même si ceux-ci n'ont ni l'envie ni le temps de visiter).
Etonnamment, plus le nombre de pages lues augmente, plus le suspens s'intensifie pour finir à son comble au moment du dernier rebondissement. Aucun ménagement pour le lecteur à qui on fournit force détails du trajet sans lui révéler toutefois quelque information précieuse dévoilée seulement à la fin.
Ce récit est rythmé par de très courts chapitres titrés qui en facilitent la lecture tout en la ponctuant. Quant à la langue… c'est une pure merveille ! Précise dans le vocabulaire, fluide, concise quand il le faut, empreinte d'humour parfois, exubérante quelquefois, elle est tout simplement savoureuse !
Août 2018