Le jour de Noël 1860, devant la cathédrale de Beaumont enneigée, Angélique, une enfant trouvée et martyrisée, est recueillie par Hubertine et son mari Hubert. Ils élèvent la sauvageonne qui apprend la broderie et se met à lire avec passion. Une vie de travail et de piété, illuminée bientôt par l'idylle qui se noue entre Angélique et Félicien, fils d'un gentilhomme devenu évêque. Mais celui-ci refuse de donner son consentement à leur mariage.
(4e de couverture)
L'avis de Catherine, prof doc :
Un condensé de rêveries douces-amères mêlées de mysticisme et de religiosité.
Roman particulier s’il en est ! Il est clair que les amoureux des romans d’action doivent passer leur chemin car, ici, point d’action quasiment mais des descriptions à volonté : des analyses de sentiments, des peintures de vie quotidienne, des explications imagées du travail de broderie, des évocations historiques et religieuses, des récits détaillés de procession ou autre fête, des réflexions sur la vie, le bien et le mal.
La thématique principale semble bel et bien être l’Amour dans toute sa beauté et sa pureté. Amour chaste mais éternel, dont on meurt. Au-delà des classes sociales et des conventions de ce monde, la jeune Angélique trace son chemin de vie modeste, pieuse et laborieuse. Doit-elle être un exemple ? Peut-elle être considérée comme une héroïne de roman ? Sa vision des choses est singulière, ayant vécu en recluse : que connait-elle du monde ? Cela ne l’empêche pas d’aimer pleinement.
Quelles que soient les questions que le lecteur actuel se pose à cette lecture, il n’en reste pas moins un texte superbe, magnifiquement écrit !
Une pause littéraire offrant un délice de phrases, des instants de contemplation en toute simplicité.
Avril 2020