Figaro: Vous lui donnez, mais vous êtes infidèle. Sait-on gré du superflu, à qui nous prive du nécessaire?
Oubliant les nombreux services que son valet Figaro lui a rendus dans Le Barbier de Séville, le comte Almaviva tente de lui dérober sa fiancée Suzanne. Grâce à l'ingéniosité de celle-ci et avec l'aide de la comtesse, Figaro pourra-t-il enfin épouser celle qu'il aime ?
Deuxième volet de la trilogie théâtrale de Beaumarchais, Le Mariage de Figaro, selon le mot de Bonaparte, « c'est déjà la Révolution en action ». Dénonciation des abus de la noblesse, contestation du privilège de la naissance, satire de la justice : à bien des égards, cette pièce écrite en 1778 est révolutionnaire avant l'heure.
(4e de couverture)
L'avis de Catherine, prof doc :
C’est tout un embrouillamini de manigances des uns, des unes et des autres qui crée une intrigue savoureuse dont je ne me lasse pas !
Comme pour le premier texte de la trilogie, je connaissais l’opéra de Mozart mais pas le texte de Beaumarchais. Autre lacune qui vient d’être comblée. Toutefois il y avait longtemps que je n’avais plus écouté et/ou vu l’opéra, et je me suis fait surprendre plus d’une fois par les multiples rebondissements que j’avais quelque peu oubliés. Par conséquent il est facile d’en déduire que le charme opère encore et toujours, que la magie de l’écriture et la construction de la pièce sont formidables et fonctionnent à merveille. Je m’y suis laissée prendre comme à une première lecture et c’est un bonheur sans nom! On croit que tout est perdu pour le personnage et… contre-temps, quiproquo, nouvel imbroglio, un fin stratagème ou quelque mot savant et voilà que la face est sauve et que toute l’intrigue repart de plus belle! Il y a bien des diableries et force conspirations, mais cette fois Figaro n’est plus le seul à manœuvrer! Suzanne, la Comtesse, le Comte, Marcelline… Ils sont plusieurs à vouloir tirer profit d’une situation ou contrer les agissements de l’une ou l’autre.
Le lecteur ou spectateur aura en outre des révélations plus qu’inattendues, de quoi modifier le cours de plusieurs vies… mais pour le meilleur !
Mention particulière pour le monologue de Figaro dans le dernier acte: sublime portrait qu’il peint de lui-même!
Une comédie adorable, à l’humour incomparable… de quoi retrouver (ou garder) sa bonne humeur!
Mai 2020