Le livre de toutes les réponses sauf une

roman de Manon FARGETTON

- Qu'est-ce qu'il t'a dit sur nous ?

- Que notre lien est singulier, que nous n'avons pas encore réalisé sa profondeur... Que tu trouveras la force de réaliser tes rêves et que tu nous aideras à concrétiser les nôtres.

Bérénice Lamort fait sa rentrée de 4e dans un nouveau collège. Dans sa classe, deux autres élèves ont, comme elle, un nom qui n'aide pas à s'intégrer : Pandora Hurlevent et Lazare Vago. Tous trois se lient d'amitié.

Plusieurs mois plus tard, Pandora invite enfin Bérénice dans le manoir familial. Dans la bibliothèque ancestrale, elle lui présente un ouvrage extraordinaire : le Livre des Réponses. Il suffit de poser la main sur sa couverture de cuir pour qu'il réponde à la question qu'on lui pose ! Toutes les questions... sauf celles commençant par "Pourquoi ?".

Or Bérénice a un sujet qui la hante depuis toujours...

Mon avis :

Un roman dont l'intrigue ne décolle qu'à mi-parcours...

Toute la première moitié de l'histoire est consacrée à l'amitié naissante entre les trois adolescents. Dans leurs confidences, il est beaucoup question de différence et de solitude, Lazare étant homosexuel, et Pandora, qui vient d'une famille atypique, scolarisée pour la première fois de sa vie. Quant à Bérénice, elle cache une lourde obsession. C'est seulement après sa révélation qu'entre en scène le fameux livre magique qui nous fait basculer dans la dimension fantastique.

Immersion de courte durée puisque ensuite on retourne à Bérénice et son histoire de deuil, qui est bien le thème principal de ce récit. Comme si la touche de surnaturel n'était qu'un prétexte pour amener la jeune fille à mieux accepter la réalité. Il en résulte un étrange sentiment de ballottage entre deux intrigues quasi parallèles, deux atmosphères radicalement opposées : celle suscitée par le mystère planant autour du grimoire millénaire, et celle engendrée par la tristesse pesante du deuil refoulé. Du coup je n'ai pas véritablement adhéré aux personnages ni à l'intrigue...

Patricia Deschamps, décembre 2015