Le jeune Hiroki vient tout juste d’emménager avec son papa dans la banlieue de Tokyo. En rangeant des cartons, il découvre une ancienne console et son jeu vidéo en réseau, mais son père lui affirme que celui-ci ne peut pas fonctionner car le serveur n’existe plus. Hiroki tente néanmoins de la brancher, et au milieu de la nuit, celui-ci s’allume! Sur l’écran, un personnage appelle à l'aide! Quelqu'un resté prisonnier du jeu... Accompagné de son amie Emiko, Hiroki va tenter d'éclaircir le mystère.
(4e de couverture)
Mon avis :
Bravo à l'illustratrice pour la magnifique couverture (avec marque-page détachable) et les sympathiques dessins de début de chapitres. Le petit Hiroki est un personnage attachant et sa relation avec son papa attendrissante (la maman est décédée). Nous sommes au Japon alors les sentiments sont évoqués avec beaucoup de pudeur. Cela se ressent surtout avec Emiko, qui s'exprime avec retenue et se tient un peu en retrait, même si sa présence et son avis sont indispensables à Hiroki. Parents et enfants ne se disputent jamais malgré certains désaccords et les relations restent respectueuses, chacun expliquant son point de vue à l'autre sans cris. Cela change! J'ai aussi apprécié le personnage de l'oncle sans gêne qui débarque et s'installe chez les Abe. Si le garçonnet le prend un temps pour un dangereux yakuza, on devine que derrière son image de gros dur, Daisuke n'est qu'un "vaurien parasite"... mais aussi un homme au grand cœur.
L'intrigue évoque celle de Jumanji sauf que les jeunes héros ne pénètrent pas dans le jeu pour sauver Midori, ils restent derrière leur manette, ce qui est un peu frustrant. On ne fait que suivre la partie, même si le lieu où elle est jouée change dans les derniers chapitres, apportant un peu d'action à l'histoire. Le temps est compté pour les deux enfants car un "brouillard noir" indique que le jeu est en train de s'auto-détruire... Celui-ci ayant absorbé l'âme de Midori, le mystère tourne autour de son corps: qu'est-il devenu? La cause du phénomène est bien trouvée, mais le dénouement semble un peu abracadabrant, même pour un roman fantastique.
Patricia Deschamps, décembre 2020