La maison embaumait et on était heureux. (p.14)
Depuis qu'il a emménagé en France avec sa famille, Alexandrù n'a qu'un plaisir : retrouver sa mère en rentrant du collège pour cuisiner ensemble des plats réconfortants. Mais sa mère disparaît et le carnet de recettes reste fermé. L'arrivée de Rim et de ses recettes iraniennes enrichira le carnet de belles découvertes.
(4e de couverture)
Mon avis :
Une histoire courte mais intense en émotions, qui évoque à la fois le deuil et l'intégration culturelle quand on est étranger.
Parce qu'il vient d'un pays lointain ("J'ai la peau très mate, les cheveux noirs"), la Roumanie, Alexandru est méchamment surnommé "le Gitan" par ses camarades. Et aussi parce qu'il est différent ("J'ai horreur du foot"), qu'il préfère "cuisiner... Ma passion depuis toujours!".
Il cuisine avec sa maman, qui tient un cahier de recettes hérité de sa propre mère. Mais voilà qu'elle décède brutalement... Le choc du jeune garçon est parfaitement rendu, tout en sensibilité. Et c'est la cuisine qui le sortira de sa profonde tristesse, ou tout au moins l'espoir de partager à nouveau, avec quelqu'un, la confection d'un bon plat traditionnel de chez lui... ou d'ailleurs! En effet, selon Rim, "on est plusieurs à aimer faire la cuisine dans ma classe, tous de pays différents!". Et si la cuisine était un moyen de se rapprocher, et même de se lier d'amitié?
Un beau récit que je prendrais plaisir à raconter aux élèves!
Patricia Deschamps, septembre 2024