Le barbier de Séville

pièce de théâtre de Pierre Augustin Caron de BEAUMARCHAIS

Le Comte: Qui t'a donné une philosophie aussi gaie?

Figaro: L'habitude du malheur. Je me presse de rire de tout, de peur d'être obligé d'en pleurer.

Librio, 92 p.
Librio, 92 p.

" Un vieillard amoureux prétend épouser demain sa pupille ; un jeune amant plus adroit le prévient, et ce jour même en fait sa femme, à la barbe et dans la maison du tuteur. Voilà le fond, dont on eût pu faire, avec un égal succès, une tragédie, une comédie, un drame, un opéra, et coetera. "

 

C'est ainsi que Beaumarchais lui-même présente Le Barbier de Séville qui en 1775 triomphe rapidement, puis connaît un succès durable : Marie-Antoinette elle-même jouera le rôle de Rosine en 1785 ; deux livrets d'opéra en seront tirés pour Paesiello et Rossini.

(4e de couverture)

L'avis de Catherine, prof doc :

A coup sûr mon opéra préféré signé Rossini ! Je n'avais cependant jamais lu l'oeuvre de départ et je viens de réparer cette lacune.

Et bien croyez-moi la magie opère tout autant ! J'ai parfaitement savouré les bons mots, les jeux de scène (notamment avec les lettres et divers papiers), les apartés et chaque détour de l'intrigue.

 

Les personnages relèvent beaucoup de la commedia dell'arte mais j'en retiendrai trois plus particulièrement : Rosine est charmante et finalement avec un bon petit caractère marqué que je n'avais pas perçu dans l'opéra. Et Figaro… je l'adore ce personnage ! Il a tout d'un Arlequin avec un brin d'intelligence en plus, un savant mélange d'espièglerie et de bon sens. Enfin j'ai beaucoup aimé Bazile et ses diverses réactions, le jeu avec les bourses, les regards mécompris et son rôle qui semble second et devient essentiel lors du retournement de situation.

J'ai été surprise de trouver autant de chansons dans le texte De Beaumarchais et pour le coup l'adaptation en opéra semble logique ensuite.

 

La page de présentation des personnages m'a également étonnée avec ces précisions sur les tenues vestimentaires de chacun, dans le moindre détail. Rien n'est laissé au hasard. Ce texte est très visuel dans le sens où j'imaginais fort bien à chaque page les mouvements de chacun, les jeux de scène, les mimiques possibles.

Cette pièce de théâtre est aussi réussie que l'opéra de Rossini qui a suivi (je sais l'existence de celui de Paisiello mais ne le connais pas.)

Mai 2020


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