- Nous laissons derrière nous la colère qu'on a peut-être éprouvée et l'hostilité qu'on a peut-être ressentie. Fermons les yeux et imaginons que ces mauvaises pensées montent vers le ciel et s'éloignent de nous. Seuls, nous sommes impuissants, perdus et vulnérables. Ensemble, nous sommes forts. A l'intérieur de la Sphère, nous sommes protégés. En formant la Chaîne d'unité, nos émotions et nos désirs deviennent une force vivante. Cette énergie pure guide nos pas, écarte les obstacles et nous conduit vers la lumière. Nous croyons à sa puissance.
- Nous y croyons !
Toulouse, janvier 2012. Ex-flic reconverti en détective privé, Maxime Dancourt vit seul avec son fils de seize ans, Lubin.
Recruté par le richissime Vianney de la Tour Audelange, il se retrouve à enquêter sur une ancienne affaire jamais résolue : le massacre de San Michele. A Venise, la nuit de Noël 1996, douze adolescents ont été tués - six garçons, six filles - et la petite-fille de l'aristocrate en faisait partie.
Au début, Maxime ne voit pas ce qu'il pourrait découvrir de plus que les enquêteurs de l'époque. De plus, le vieux Vanney lui a donné le nom d'une astrologue qui aurait soi-disant des choses à lui apprendre, n'importe quoi !
Mais en fouillant le dossier, Maxime est perturbé par plusieurs éléments : les parents des jeunes victimes, d'une part, semblent complices du meurtre de leurs enfants ! D'autre part, la plupart des personnes concernées par l'affaire ont disparu ! Enfin, les signes astrologiques des adolescents et surtout le calendrier des événements semblent avoir une importance réelle... 1996 était une année bissextile à 13 lunes... et d'ailleurs 2012 aussi ! Et si les événements étaient amenés à se reproduire ?
Mon avis :
Une enquête sympa autour du thème de l'astrologie, mêlant signes du Zodiaque, prophéties de Nostradamus et fin du monde maya. Le point fort de ce roman, ce sont les personnages, particulièrement bien campés. On accroche d'emblée au duo père-fils Maxime-Lubin, entre rapport de force et tendresse taquine. Lubin est un adolescent difficile, déscolarisé bien que brillant, mais son père sait comment le prendre et on voit leur relation évoluer (positivement) au fil des chapitres.
Des chapitres courts et rythmés qui alternent lieux et protagonistes : Bragance, jeune fille de caractère elle aussi, est inscrite par sa mère à une thérapie de groupe qui sent le lavage de cerveau à plein nez. Les "méchants" ont un peu moins d'envergure mais leur raisonnement fait froid dans le dos. Une partie de l'enquête se déroule à Venise, une Venise sous le brouillard puisque nous sommes en février, ce qui crée une atmosphère particulière qui s'accorde bien avec celle de l'intrigue. Moka en profite pour glisser quelques mots italiens et aussi bien sûr des références culturelles telles que les palais, les gondoliers du Grand Canal et même le fameux Carnaval.
Peu à peu toutes les pièces du puzzle s'emboîtent et des ponts se créent entre les différents éléments du roman. Des recoupements qui tombent un peu trop souvent du ciel (c'est le cas de le dire !!) à mon goût, l'auteur ayant plus d'une fois recours "aux petits rouages dans le cerveau de Maxime" qui se mettent à tourner opportunément... De même, j'ai trouvé que l'explication finale (la motivation des meurtriers) manquait quelque peu de crédibilité.
Patricia Deschamps, août 2014
Un 2e conseil lecture pour 1 clic de plus !
Retrouvez Maxime et Lubin dans L'immortel.
D'autres romans de Moka sur Takalirsa : Le petit coeur brisé (Policier), Pourquoi ? (Dur à vivre), La chose qui ne pouvait pas exister (Horreur).