Parce qu'elle a du mal à s'intégrer dans son nouveau lycée, et aussi pour se faire un peu d'argent, Elizabeth accepte la proposition de son professeur d'histoire de travailler comme magasinier au Dépôt d'Objets Empruntables de la ville de New York.
Dans cette grande bibliothèque un peu particulière, pas de livres, mais une quantité impressionnante d'objets en tous genres que l'équipe de magasiniers met à la disposition du public.
D'emblée, ce travail plaît à Elizabeth qui se lie d'amitié avec les autres adolescents recrutés. Elle est surtout fascinée par les objets magiques de la Collection Grimm qui ont été amassés par les deux frères lorsqu'ils écrivaient leurs contes.
Mais un mystère plane sur cette collection : plusieurs articles ont déjà été volés, remplacés par des faux ! Et un gigantesque oiseau rôde, paraît-il, autour des précieux objets...
Mon avis :
L'idée d'une bibliothèque d'objets magiques tirés de contes est sympa, mais l'histoire souffre trop de longueurs pour que j'aie véritablement accroché. Les descriptions du début notamment, sur le fonctionnement de cette bibliothèque à l'ancienne (fiches d'emprunt papier, communication par tubes pneumatiques...) m'ont semblé un peu ennuyeuses, alors que je suis du métier (mais heureusement, on ne fonctionne plus comme ça) !.. L'intrigue peine à démarrer, entretenant un mystère autour de la Collection Grimm alors qu'il est d'emblée levé par la quatrième de couverture... Ensuite, j'ai trouvé l'enquête un peu fastidieuse.
Mis à part ces quelques réserves, le roman développe une atmosphère rétro plutôt agréable. L'auteur fait référence à toutes sortes de contes de Grimm, y compris les moins célèbres, qui font l'objet d'un court résumé en fin d'ouvrage. Elizabeth a elle aussi un profil d'héroïne de conte (genre Cendrillon), puisque, sa mère est décédée, qu'elle vit avec une belle-mère et des demi-sœurs désagréables, et vient d'un milieu modeste. L'intrigue oscille entre magie et préoccupations adolescentes, nous plongeant tour à tour dans des scènes d'expérimentation du pouvoir spécial des objets (bottes de sept lieues, miroir de Blanche-Neige, peigne de sirène, petite-table-sois-mise...) et des scènes de flirts entre les différents ados du groupe : Marc le beau basketteur, Anjali l'Indienne cultivée, le taciturne Aaron et la timide Elizabeth.
Le dernier tiers est plus captivant, les jeunes héros utilisant le pouvoir des objets magiques afin de résoudre l'énigme des vols. L'action s'accélère et le roman prend toute sa dimension fantastique.
Retrouvez Elizabeth dans la suite de ses aventures : L'expédition H.G. Wells.
Patricia Deschamps, mai 2015
"Lorsqu'on voyage à travers le temps, on éprouve la même urgence vertigineuse, mais sans les éléments ici et là-bas. Le résultat est la sensation horriblement perturbante d'un mouvement immobile. On se déplace à toute allure sans bouger. A chaque seconde, on pense qu'on va percuter l'inconnu."
Léo doit présenter un projet pour la fête de la science mais manque d'inspiration jusqu'au moment où une apparition singulière le met sur la piste d'une machine à remonter le temps. Il va alors enquêter, rencontrer Jaya dont il tombe amoureux. Recommandation importante que lui a fait l'apparition: ne surtout pas modifier le passé!
L'avis de Catherine, prof doc :
La science fiction est amenée d'emblée avant même que l'on ne connaisse vraiment les personnages. L'intrigue est un peu décousue au départ car l'apparition lui conseille de lire Wells mais Léo commence par étudier les automates et les robots dans la fameuse bibliothèque découverte au premier tome. C'est l'occasion de retrouver ces lieux mais rien ne s'y passe vraiment. Il est clair que nous connaissons déjà le Dépôt cependant l'auteur oublie de faire découvrir ce lieu à son personnage qui le parcourt comme si de rien n'était.
Le roman souffre de plusieurs faiblesses à mon goût: style plutôt basique, sans originalité. Moins efficace que le tome précédent, il y manque ce côté magique et merveilleux. L'histoire d'amour est un peu facile, tout comme la psychologie des personnages qui n'est pas assez fouillée. Les références scientifiques sont citées mais ça reste «plaqué», il manque un lien avec l'intrigue.
Déception donc pour ce deuxième tome à la couverture tout aussi magnifique que le précédent.
Avril 2017
Sukie n'a pas la vie facile: depuis le décès de sa sœur, dont le fantôme la suit partout, ses parents ont perdu leur emploi. Tous trois ont dû s'installer dans l'inquiétant manoir de la tante Hepzibah et, pour gagner quelques sous, ils vendent des babioles sur les brocantes.
Un jour, deux jeunes gens les approchent, très intéressés par un balai tout à fait banal. Elizabeth et Andreas travaillent en fait pour le Dépôt d'Objets Empruntables de la Ville de New York, une extraordinaire bibliothèque n'accueillant que des objets qui ont marqué l'histoire ou la littérature. Or, ce balai n'est pas si ordinaire: il s'agit d'un balai volant issu d'un conte horrifique dont le décor est... le manoir où vit Sukie.
L'avis de Catherine :
Une agréable lecture qui nous emporte dans les univers de la littérature fantastique américaine du XIXe siècle principalement. Où l'on côtoie des fantômes, voyage sur des balais et parcourt une bien étrange bibliothèque.
Dans ce tome 3, l'auteur a focalisé l'attention sur une famille, Sukie et ses parents, plutôt que sur les employés du Dépôt des objets de New York. Sukie est une jeune fille fragile car elle a perdu sa sœur récemment, qu'elle perçoit encore à travers son fantôme. La famille est plongée dans le chagrin et dans les difficultés suite à la perte de travail des parents. Ils doivent alors déménager chez une vieille tante qui leur offre l'hospitalité dans son vieux manoir. Ce sera l'occasion pour Sukie de découvrir une part de son passé familial. D'autres fantômes vont se manifester ainsi que des objets au fort pouvoir, parfois maléfique.
Les personnages sont très attachants et bien caractérisés. Le récit est prenant, on a envie d'en savoir davantage et les actions ne manquent pas même si quelques longueurs gâchent un peu l'ensemble. J'ai particulièrement aimé les références à la littérature américaine et aux romans fantastiques. Le roman regorge de noms d'auteurs et donnent envie de les lire pour plonger dans leurs univers singuliers. Si on évoque Edgar Allan Poe, autant que d'autres noms, je ne vois pas le lien direct avec le titre et suis un peu déçue car je m'attendais à le découvrir davantage encore, sous un aspect nouveau peut-être. Cela dit, ce roman est une invitation à parcourir la littérature américaine de son époque.
Une belle lecture foisonnante de références pour les amoureux des livres!
Mai 2017