Londres, XVIIIe siècle. Un grain de folie et de la magie au bout des doigts ! Tel est l'adage de la famille Chapelier, qui fabrique des chapeaux magiques de génération en génération. Lorsque son père disparaît en mer au cours d'une expédition à la recherche d'une plume d'oiseau rare, la jeune Cordelia Chapelier jure de le retrouver... quitte à mettre la ville de Londres sens dessus dessous.
(4e de couverture)
Mon avis :
L'autrice a su créer un univers sympathique cependant je n'ai pas réussi à accrocher à l'histoire. J'ai aimé la famille Chapelier, entre malice et magie, qui crée des chapeaux au pouvoir magique grâce à l'assemblage de matériaux et accessoires divers, du plus classique (plume, bouton, ruban...) au plus poétique et au plus rare (clarté de lune, cristal de montagne, haricot sauteur, etc.). Chaque élément a son importance- jusqu'à l'état d'esprit du fabricant! - afin de créer un couvre-chef pour lutter contre le trac (demande de Hugo l'acteur), travailler de manière plus concentrée (pour le roi) ou encore pour engager des pourparlers de paix avec la France (mission de la princesse Georgina). De la même manière, on trouve la famille Bottier, Gantier, Horloger, etc. Une Guilde qui a éclaté depuis la fin des Cannier.
Si l'intrigue tourne au départ autour de la disparition de Prospero Chapelier (Cordelia est la seule persuadée que son père n'est pas mort), elle dévie ensuite sur un conflit d'Etat: le roi George étant devenu fou, c'est à sa fille de négocier avec le roi de France afin d'éviter la guerre. Mais quelqu'un fait tout pour que les habits de paix confectionnés par les artisans ne soient pas prêts à temps. Ainsi le roman regorge d'action avec ses nombreux rebondissements. Mais j'ai trouvé qu'il manquait de surprise dans son déroulement. On identifie rapidement le voleur ainsi que le traître, et les différentes scènes ne m'ont pas paru très originales malgré le cadre. J'ai apprécié la façon dont les différents éléments finissent par s'imbriquer à la fin ainsi que le double jeu d'un des personnages secondaires. Mais globalement j'ai lu en diagonale par manque de réel intérêt. A voir comment ce livre sera reçu par mon jeune public de collège!
Patricia Deschamps, août 2022