- Sélection du Prix des Lecteurs en Seine 2010 -
Japon, 1489. Le pays sort de terribles guerres civiles qui ont ravagé la capitale, Kyôto. En pleine
instabilité politique, l'empire est géré par un shôgun, chef administratif et militaire, qui peine à contrôler les différents clans régnant sur les provinces japonaises...
Ryôsaku est officier de police au service du shogunat. Il est réputé dans sa profession pour
son étrange refus de porter le sabre... Ryôsaku ne dispose pour toute arme qu'un petit maillet en bois dont il se frappe la tête à chaque fois qu'il a besoin de s'éclaircir les idées
!
Convoqué par le shôgun, l'officier apprend que plusieurs samouraïs ont été sauvagement
assassinés. Les rares indices retrouvés - des traces de corde sur le cou des victimes, et des extraits du Sûtra du Lotus dans leur bouche - laissent penser que des moines guerriers sont à l'origine de cette série de meurtres...
Pour le seconder dans cette délicate affaire qui va l'amener à traverser les territoires de plusieurs clans, le shôgun met à la disposition de Ryôsaku trois adolescents rebelles mais excellents guerriers : Kaoru, le séducteur ; Keiji, le taciturne aux longs cheveux ; et Sôzô, le musicien. Tous quatre commencent donc une longue chevauchée sur les traces des assassins. Et dans
l'auberge où a été trouvé le dernier corps, ils découvrent un précieux indice...
Mon avis :
Un roman tout simplement captivant ! L'enquête est passionnante, pleine de mystères et de rebondissements. Les personnages sont bien campés, l'écriture est soignée voire poétique, avec des touches d'humour et même de sagesse, à travers les réflexions de Ryôsaku et de son maillet. Et on plonge bien sûr avec délice dans le monde des samouraïs : les combats, les clans, le shinto (code d'honneur) - et plus largement, dans les traditions et les croyances des Japonais au 15e siècle. A ne pas manquer !
Mars 2009
L'avis de Michaël (4e) :
« Les longs soirs d’automne
Je règne en ma demeure tel
Un shôgun de l’ombre. »
Kyôto, 1490. Ryôsaku est appelé d'urgence par les moines du temple Myoshinji : leur cimetière a été vandalisé ! Les
sépultures sont couvertes d'empreintes de mains noires, et les plaquettes funéraires, disposées avec soin sur le sol, forment l'idéogramme kage, qui signifie "ombre" ou bien
"fantôme"... Tout à coup, Kaoru aperçoit une forme tapie derrière une tombe. Aussitôt, Keiji et Sozô se lancent à sa poursuite. C'est un voleur qui, venu cacher son butin au cimetière pendant la
nuit, prétend y avoir vu tous les morts - hommes, femmes et enfants - errer parmi les tombes en psalmodiant un chant, telles des ombres aux visages aussi blancs que leurs mains étaient
noires...
Dès le lendemain, Ryôsaku reçoit la visite inattendue du kanrei (ministre), l'homme le
plus puissant de Kyôto. Informé que Ryôsaku enquête sur le saccage du cimetière, le kanrei vient lui faire part de plusieurs apparitions mystérieuses d'un spectre haineux dont il a lui-même fait les frais. Le kanrei ordonne à Ryôsaku d'arrêter ce spectre, quoi qu'il
soit, homme ou démon...
Mon avis :
D'époustouflants combats de samouraïs, d'inquiétantes apparitions de spectres, quelques touches d'humour malicieux, et nouveauté : une histoire d'amour !.. Quel plaisir de se replonger dans le Japon médiéval de Jérôme Noirez ! L'auteur réussit une fois encore à allier habilement enquête policière et découverte de la civilisation japonaise, notamment la poésie et le théâtre. Les personnages sont savoureux, l'accent étant davantage mis dans ce deuxième volet sur les trois adolescents. Si vous avez apprécié Fleurs de dragon, nul doute que vous aimerez aussi Le Shôgun de l'Ombre !
Juillet 2010
Un 2e conseil lecture pour 1 clic de plus !