Enquête au collège

de Jean-Philippe ARROU-VIGNOD

1. Le professeur a disparu

Gallimard jeunesse, 2003, 128 p. (Folio junior)

Mathilde, Rémi et Pierre-Paul ont gagné le concours d’histoire organisé par la ville pour les classes de collège. En récompense, ils partent en voyage à Venise avec leur professeur, M. Coruscant.

Mais lorsqu’ils se réveillent au matin à bord du train, M. Coruscant a disparu ! Avec pour seul indice un énigmatique message, les trois gagnants prennent en filature l’homme mystérieux que Mathilde a entraperçu au cours de la nuit…

Mon avis :

8. L'élève qui n'existait pas

Un vol de nourriture au collège... Un élève qui n'apparaît sur aucune liste mais qui rôde la nuit dans les couloirs endormis... Une vieille maison abandonnée surnommée "Villa Personne"...

Il n'en faut pas plus à Rémi, Mathilde et à P.P. Cul-Vert pour se lancer dans une enquête échevelée. Mais le temps presse: s'ils ne découvrent pas le coupable, les internes seront tous privés de vacances de Noël !

(4e de couverture)

Mon avis :

Plus de 15 ans après avoir lu le tout premier tome, je renoue avec le trio d'Arrou-Vignod: Rémi "le cancre officiel du collège", Mathilde qui est tout sauf "une faible fille" et Pierre-Paul le petit génie arrogant! Quelques "anachronismes" m'ont un peu gênée: le CPE qui fait ranger les élèves au sifflet, les enseignants qui vouvoient les élèves et les appellent par leur nom de famille, l'existence d'un internat au collège, les héros qui surnomment leur camarade "le petit Blet"... D'autre part, les illustrations minimalistes n'apportent pas grand chose au récit. Cependant l'histoire est intrigante et dégage une véritable ambiance, entre mystère et neige, avec ses scènes de nuit et son esprit d'aventure. L'ensemble ne manque pas d'humour autour de ses personnages presque caricaturaux, et l'on trouve aussi une touche de sentiments, amoureux (entre Rémi et Mathilde) et familiaux (entre Samuel et son oncle Georges). L'intrigue est de facture classique mais fera passer un bon moment aux jeunes lecteurs.

Patricia Deschamps, décembre 2019