Dix minutes à perdre

roman de Jean-Christophe TIXIER

Pour la première fois de sa vie, Tim va passer deux jours tout seul dans la vieille maison où il vient d'emménager avec ses parents. «Si tu as dix minutes à perdre, commence à détapisser les murs de ta chambre», ironise son père. Tim le prend au mot. Mais en arrachant un lambeau de l'affreux papier peint fleuri, Tim fait apparaître un mystérieux message : "Ceci est mon histoire"...

Sa jeune voisine Léa lui raconte alors qu'un homme a autrefois été retrouvé assassiné dans cette maison... Un homme qui sortait de prison pour avoir braqué une banque. Personne n'a jamais retrouvé les douze lingots d'or qu'il avait cachés... Et si le message sur le mur pouvait y mener?

Mon avis :

Cherchant un cadeau pour les vainqueurs·euses du défi lecture, je me suis souvenu de ce petit roman policier plusieurs fois récompensé et au duo de héros mixte (filles et garçons peuvent chacun s'identifier). Cependant, à la différence du tome suivant, Dix minutes trop tard, seul le point de vue de Tim est exprimé (dommage).

Le récit est assez dynamique et se lit facilement. Tim découvre que sa maison a appartenu à un cambrioleur (mort) qui y a laissé des indices pour retrouver des lingots d'or... Le récit oscille donc entre chasse au trésor et enquête (par qui Karl Duval a-t-il été assassiné et pourquoi?). Tim s'adjoint l'aide de sa jeune voisine Léa dont il vient de faire la connaissance. D'abord en compétition, les deux adolescents se font de plus en plus complices au fil des heures ("Elle me plaît"). Le temps est en effet compté car les parents de Tim ne seront absents que deux jours.

Autour d'eux évoluent deux personnages inquiétants: le chauffagiste au comportement suspect ("Je n'aime vraiment pas ce type") et un certain Blaise Chelin, ami manchot du défunt braqueur de banque. La scène de nuit dans la cave est très réussie, pleine de tension! Si l'intrigue ralentit au bout d'un moment, j'ai trouvé la fin un peu expédiée. Malgré tout cela reste une histoire prenante qui devrait plaire à mes jeunes lecteurs!

Patricia Deschamps, avril 2023