Nos usages du numérique (internet, TV connectée, jeux-vidéos, objets connectés…) consomment 10% de l’électricité mondiale et sont à l’origine de plus de 4% des émissions de gaz à effet de serre. La fabrication des appareils est elle aussi un gouffre énergétique et un désastre écologique. Voici les gestes vertueux de la sobriété numérique et les bons réflexes en matière de recyclage et de reconditionnement.
Mon avis :
Voici un livre à mettre entre toutes les mains, ados comme adultes! Il rappelle toutes les conséquences, en terme de pollution, de nos appareils et de notre activité numérique. Effet de serre, data centers ("ces cracheurs de CO2"), transmission des données, fabrication (et conditionnement, et transport) puis recyclage des smartphones: tout est expliqué clairement, chiffres à l'appui ("et ça augmente super vite"). Chiffres qui font peur... et finissent par culpabiliser.
Heureusement des solutions sont proposées dans le dernier chapitre afin de réduire notre empreinte numérique tout en continuant d'utiliser des outils qui font "progresser des pans entiers de nos sociétés". Il s'agit plutôt d'une utilisation raisonnée et de quelques gestes que l'on connaît sans toujours les appliquer: effacer mails et spams (et vider la corbeille), se désabonner des newsletter qu'on ne lit pas, limiter les publications sur les réseaux sociaux et supprimer les anciennes (#grosdossiers), baisser la résolution des vidéos (sur Youtube comme sur Netflix), recourir au téléchargement plutôt qu'au streaming, privilégier le wifi à la 4/5G, faire durer ses appareils et recourir au reconditionnement. A ce sujet est aussi évoquée la responsabilité des fabricants, des GAFAM et des gouvernements dans la lutte contre le réchauffement climatique (indice de réparabilité, utilisation d'énergie propre, limitation du plastique, etc.).
C'est donc une lecture instructive et engageante, dans un ouvrage coloré à la structure dynamique. Seul petit bémol: la qualité des illustrations (que j'ai trouvées hideuses). Mais l'essentiel, c'est le discours!
Patricia Deschamps, janvier 2023