Moi aussi j'ai remarqué certains détails au cours de ma chute.
A présent, il faut que je revois l'enchaînement des événements.
Mais cette fois, sans chercher à orienter les choses comme cela m'arrange.
Quartier de Queens à New York, 1947.
La guerre vient de finir, et les soldats américains rentrent peu à peu au pays. Parmi eux, Joe, le beau-père de Evie, qu'elle adore et attend impatiemment chaque soir. Evie espère bien qu'avec lui va revenir la bonne humeur, dans cette maison dirigée par sa très autoritaire grand-mère.
La petite famille essaie progressivement de reprendre une vie normale. La mère d'Evie, la sublime Bev, quitte l'emploi de vendeuse de cravates qu'elle avait pris pendant la guerre pour survivre, tandis que son mari Joe se lance dans l'électroménager et devient rapidement un homme d'affaires prospère.
Mais la guerre a laissé des traces et il est difficile pour Joe de l'oublier. D'autant plus qu'un ancien camarade de régiment cherche à le recontacter. Alors Joe décide d'emmener Bev et Evie en Floride, histoire de prendre un peu de vacances.
Quatre jours de voiture plus tard, tous trois débarquent sous une chaleur étouffante dans un hôtel quasi désert. Ils y font la connaissance d'un couple, les Grayson, ainsi que d'un ancien soldat qui a connu Joe pendant la guerre, Peter. Pour Evie, c'est le coup de foudre ! Mais quelle chance a-t-elle de séduire cet homme du haut de ses 15 ans ? Et qui est véritablement cet homme que Joe ne semble pas apprécier ?
Mon avis :
Un excellent roman qui tient en haleine jusqu'au bout ! On apprécie autant la reconstitution de la période d'après-guerre que le récit du premier amour d'Evie. La jeune fille, très proche de sa mère dont elle admire la beauté et l'assurance, va chercher à s'émanciper pour séduire à son tour. Mais ce passage à l'âge adulte marque aussi la fin de l'innocence puisque Evie va découvrir de sombres secrets au fur et à mesure que l'attitude et les paroles des adultes autour d'elle font sens. Des secrets qui vont changer à jamais sa vision des choses, et surtout celle de ses parents...
Patricia Deschamps, septembre 2011