Le bus passait tous les jours à 7h27. On pouvait compter dessus. C'était sûr. C'était bon. Après, c'était la guerre. Après, c'était essayer de survivre. Chaque jour. Car les règles du jeu
changeaient chaque jour.
Ben est autiste. Et chaque jour, ses camarades de classe lui font payer sa différence par des
humiliations incessantes.
Personne n'arrive à aider Ben. Ni sa mère, qui se sent impuissante malgré l'amour qu'elle lui porte. Ni son psychiatre, qui ne sait que déblatérer sur la maladie sans jamais apporter de piste thérapeutique.
Alors Ben se mure dans le silence. De toute façon, les mots sont trop limités pour exprimer ce qu'il ressent. Ben préfère se réfugier dans son jeu préféré, Lethal Assault, ou bien chater sur internet.
C'est comme ça qu'un jour il fait la connaissance de Barbie. Qui s'exprime comme on récite un poème : en jouant avec les rimes... Il tombe aussitôt amoureux.
Mon avis :
Je n'ai pas réussi à accrocher au personnage de Ben ni à son histoire. Peut-être parce que j'ai lu auparavant d'autres romans avec des portraits d'autistes plus émouvants, plus réalistes aussi dans la description de leur fonctionnement. Et puis le texte a mal vieilli, faisant référence à des termes informatiques qu'on n'utilise plus, à un jeu qu'on ne connaît pas, même si l'on saisit bien la teneur du propos. Les dialogues entre Ben et Barbie peuvent être très vulgaires. Dans la dernière partie, les événements s'enchaînent sans transition et ce n'est qu'à la fin que le lecteur comprend la pirouette.
L'étrange histoire d'un "garçon malade qui essaie désespérément d'être normal" à laquelle on peine à adhérer.
Patricia Deschamps, novembre 2015