Érigé au centre de Varsovie, le ghetto concentrait dans 73 des 1800 rues de la ville, les quelques 370 000 Juifs résidant dans la capitale polonaise en 1939, soit 30% de la population, auxquels se sont progressivement ajoutés les Juifs des villes et villages alentour. Entouré d'un mur haut de 3 mètres et long de 18 km, ce quartier fermé sera réduit en 1941, atteignant une densité de 146 000 habitants au km².
Depuis novembre 1940, les troupes allemandes et leurs collaborateurs terrorisent, affament, humilient et déportent les Juifs du ghetto de Varsovie en Pologne.
Soudain, le 18 janvier 1943, retentissent dans les rues du ghetto les tirs d'une poignée de jeunes résistants juifs contre les soldats allemands venus effectuer une dernière rafle. C'est la première rébellion menée dans une ville européenne contre les occupants nazis. Marek Edelman est membre de l'état-major de l'insurrection.
(4e de couverture)
Mon avis :
Un "portrait mozaïque" du méconnu Marek Edelmann qui se distingua dans le ghetto de Varsovie par sa bravoure et son esprit de solidarité.
L'ouvrage débute par quelques nécessaires informations sur le quartier juif et une note de l'auteur sur sa démarche. La structure est en effet atypique puisque composée uniquement de brefs témoignages d'hommes et de femmes ayant croisé le chemin d'Edelmann. On a donc une vision parcellaire de ce Juif ayant combattu sa vie durant "contre toutes les injustices et toutes les oppressions". Le résumé de sa biographie en postface est le bienvenu.
Ces témoignages donnent avant tout un aperçu du quotidien dans le ghetto ("Nous étions sans illusion sur ce qui nous attendait.") Ensuite sont évoquées les insurrections, jusqu'aux terribles représailles nazies du 19 avril 1943. Le texte est accessible mais truffé de mots de vocabulaire propres à la période historique. J'ai trouvé qu'il manquait d'illustrations pour mieux visualiser lieux et situation. L'ensemble m'a laissé une impression de survol bien que le sujet soit pertinent.
Patricia Deschamps, juillet 2019