Avec les dieux, c'est toujours des histoires de coucherie !
Sous la Grèce antique. Rejetée par son père le roi qui voulait un garçon, Atalante est abandonnée tout bébé au bord de la rivière. Les déesses Artémis, Aphrodite, Hécate et Héra se penchent sur son couffin pour lui attribuer dons et protection. Elle hérite notamment d'une "grande vitesse de course".
Atalante est ensuite recueillie par les êtres de la forêt auprès de qui elle grandit. Son meilleur ami est un faune nommé Pyros avec qui elle aime faire la course. Mais un jour, alors qu'elle a dix ans, la fillette est enlevée par des chasseurs.
On la retrouve quelques années plus tard, jeune femme sexy au fort caractère. Atalante n'a pas oublié son rêve : devenir une Amazone. Elle demande à Jason de se joindre à ses Argonautes en quête de la Toison d'or : leur destination est sur son chemin. Mais avant d'accepter, Jason veut qu'elle fasse ses preuves...
Mon avis :
Comme souvent dans les BD publiées chez Soleil, les femmes ont des formes ultra généreuses largement dénudées qui semblent constituer le summum du sexy. Atalante n'y échappe pas, et on se demande comment elle arrive à courir aussi vite en ayant les nénés qui débordent autant de sa combinaison (son bustier plutôt, vu l'échancrure)... Ajouté au fait qu'elle doit sa rapidité au don d'Artémis, que c'est grâce aux flèches de celle-ci et de l'aide de Callirhoé (sorte de serpent de rivière) qu'elle vient à bout du méchant centaure, il en résulte une héroïne guère crédible... Sensée représenter des valeurs féministes (seule femme parmi l'équipe des Argonautes), Atalante flirte souvent avec le sexisme...
Quoi qu'il en soit, l'histoire se lit bien. Le scénario, sans temps mort, est fait d'intrigues enchâssées, construction typique dans la mythologie (une quête en entraînant une autre), cependant l'ensemble reste clair. La typographie des phylactères fait un peu négligée, mais le travail sur les couleurs est très réussi. La fin du tome clôt ce premier épisode et annonce les nouvelles aventures à venir.
Patricia Deschamps, février 2016