Almudena : Le temps d'un été

Almuneda a toujours vécu avec sa mère. Sa vie bascule lorsqu'elle apprend qu'elle doit passer un été chez son père qu'elle n'a jamais rencontré. Alors qu'elle pensait passer ses vacances dans l'ennui le plus total, la voici qui découvre avec stupeur que son père, originaire du Guatemala, ne parle que très peu anglais. Un vrai challenge se présente alors à eux, car Almuneda, elle, ne connaît que quelques mots d'espagnol... Ensemble, ils entreprennent de rénover une vieille maison en appartements, aidés par les gens du quartier.

Mon avis :

C'est un roman graphique aux couleurs vives et tranchées, et je ne sais pas si c'est lié, mais j'ai été gênée, durant toute la durée de ma lecture, par l'odeur écœurante de l'encre. J'ai néanmoins apprécié cette histoire dans laquelle un père et sa fille, qui sont des étrangers l'un pour l'autre, s'apprivoisent peu à peu et apprennent à se connaître.

Originaire du Guatemala, Xavier ne parle qu'espagnol, alors la relation débute par apprendre quelques mots de la langue de l'autre. Heureusement il y a Idola, la petite amie de Xavier, et son fils Beto pour la traduction! Ce dernier considère qu'Almudena "n'est même pas une vraie latina" (il la surnomme "contrefaçon"). Si les échanges sont un peu tendus entre eux (Beto avoue être "en colère pour tout"), la jeune fille va découvrir leur culture à leurs côtés... et le secret du garçon.

Elle comprend que, bien qu'il les ait abandonnées, sa mère et elle, Xavier "c'est quelqu'un de bien" qui "veut pouvoir aider les gens comme il l'a été en arrivant ici". Il compte en effet rénover la vieille maison dont il a hérité afin d'en faire des appartements pour les plus modestes.

Ainsi, tout au long de l'été, Almudena découvre une communauté (Lorena la sœur d'Idola, Queralt qui tient l'épicerie, les copains de Beto...) et en fait une famille. Elle obtiendra même de son père les réponses qu'elle attendait tant ("T'étais où pendant toute ma vie?").

Une héroïne touchante qui défend des valeurs de solidarité!

Patricia Deschamps, janvier 2025